Que proposez-vous pour une politique migratoire sans racisme ?
CSV
Pour nous, la politique migratoire doit être menée avec cœur et raison, sans jamais provoquer de racisme. Le droit d'asile est un droit fondamental qui doit faire l’objet d’une stratégie migratoire claire et précise. Il est donc important que l'Europe reste un continent ouvert, où la crise migratoire soit abordée dans un cadre européen et un contexte d'État de droit.
Pour exclure le racisme, l'Europe ne doit surtout pas être transformée en forteresse. En même temps, nous devons lutter contre les activités des passeurs. Une réforme solidaire du système de Dublin III est un moyen de lutter contre le racisme dans la politique migratoire. Tous les Etats membres de l'UE doivent jouer un rôle dans la relocalisation afin d'éviter que le racisme ne s'installe dans un pays.
déi gréng
Déi gréng se sont opposés à la majorité des dossiers faisant partie du nouveau pacte migratoire au niveau de l’UE, parce que nous sommes d’avis qu’il s’agit d’un recul significatif pour les droits fondamentaux des réfugié.e.s et des demandeur.e.s d’asile, ce qui est inacceptable. Le pacte risque d’accroitre le profilage ethnique, la discrimination raciale, encourage la rétention systématique et prolongée de personnes, y inclus de familles et enfants, et, avec le concept élargi de « pays sûrs », risque la montée de violations des droits fondamentaux.
Plutôt que de trouver des réponses efficaces pour gérer les migrations, de nombreux États membres continuent d'utiliser la migration comme bouc émissaire pour les défis sociétaux.
Nous nous engageons pour une Europe accueillante, qui crée des voies sûres pour la migration humaine et qui assure le respect des droits humains et de la dignité de toute personne recherchant une protection en Europe. Nous voulons une politique migratoire humaine avec une réelle solidarité entre les États membres qui permette un passage sûr et facilite une intégration réussie.
Au lieu de lutter contre les personnes en quête de protection, nous devrions lutter contre les raisons pour lesquelles elles fuient : les conflits, les violations des droits de l'homme, la pauvreté, la faim, mais aussi la crise climatique.
DP
Le Parti démocratique s’engage en faveur d’une politique migratoire axée sur le respect des droits humains et des impératifs humanitaires, et refuse toute remise en question du droit d’asile des personnes fuyant la guerre, les persécutions et les dictatures. Le DP insiste sur une répartition équitable des responsabilités en matière d’accueil des réfugiés et des migrants entre les États membres de l’UE et la simplification des procédures d’asile, tout en promouvant le développement des voies légales d’entrée. Nous soulignons l’importance de renforcer la coopération avec les pays d’origine et de transit des migrants afin d’assurer un suivi humanitaire efficace dans les partenariats internationaux.
Le DP se déclare fermement opposé à toute discrimination et s’engage à lutter contre les discriminations et le racisme, notamment envers les migrants.
Fokus
La politique migratoire de l'UE doit être non discriminatoire à tous égards. Tout réfugié éligible demandant l'asile doit trouver une protection dans l'Union européenne, indépendamment de son origine ethnique, de sa nationalité, de ses croyances, de son sexe ou de son orientation sexuelle. Il est de la plus haute importance d'identifier et de soutenir les groupes vulnérables.
KPL
Depuis des années, la politique migratoire de l'UE vise à dissuader les personnes en quête d'une vie meilleure en raison des guerres et des crises dans leur pays de fuir vers les pays de l'Union Européenne. Parallèlement, plusieurs pays de l'Union Européenne sont à la recherche de personnel qualifié et bien formé dans des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Pour soutenir cette «fuite des cerveaux», l'Union Européenne est présentée sous ses meilleurs atouts aux pays étrangers. Cette contradiction ne peut pas être résolue dans les conditions actuelles. Toutes les dispositions prises jusqu'à présent par l'Union Européenne ne permettent pas de résoudre le problème de fond.
L'Union Européenne ne fait rien pour lutter contre les causes de la fuite dans les pays d'origine des réfugiés. Au contraire, sa politique continue d'attiser les conflits, qui conduisent également à des affrontements militaires, et les relations économiques - y compris la majeure partie de la soi-disant aide au développement - servent exclusivement les intérêts économiques des grandes entreprises et des banques dans les États de l'Union Européenne. À cela s'ajoutent les sanctions de l'UE, contraires au droit international, contre plusieurs de ces pays. Au lieu de lutter contre ces véritables causes de fuite, la politique de l'Union Européenne est en premier lieu dirigée contre les réfugiés. Elle lutte en outre contre les personnes qui aident à fuir, qui organisent leur activité comme des entreprises capitalistes «normales», mais qui ne sont pas la cause de la fuite.
Une politique efficace pour réduire l'exode massif des régions en guerre et en crise ne peut consister qu'à s'engager activement pour la fin des guerres, à éradiquer les conditions des mouvements terroristes et à promouvoir dans les pays respectifs un développement économique qui ne corresponde pas aux intérêts des banques et des groupes des pays de l'Union Européenne, mais aux intérêts des habitants de leurs pays.
Dans son programme électoral, le KPL exige l'abolition de la «forteresse Europe», des règles communes pour l'immigration, la fin de l'exploitation néocoloniale des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, et une augmentation rigoureuse des budgets pour soutenir les pays maintenus dans le sous-développement.
VOLT Luxembourg
Volt propose une approche humaine et respectueuse des migrants et réfugiés, axée sur plusieurs mesures clés :
● Traitement respectueux des migrants : Assurer que tous les migrants et réfugiés, y compris les réfugiés climatiques, soient traités avec respect, dignité et compassion. Fournir des conditions de vie essentielles, des soins de santé, des opportunités d'emploi et d'éducation, y compris des formations linguistiques .
● Non-criminalisation des migrants économiques : Ne pas criminaliser les migrants économiques et garantir que personne ne périsse en mer .
● Voies légales et inclusives : Créer des voies légales standardisées pour les réfugiés et migrants dans tous les États membres, en favorisant l'inclusion et le partage équitable des responsabilités, ainsi que la libre circulation des personnes .
En tant que fervent défenseur d’une Europe des valeurs telles qu’inscrites aux traités fondateurs de l’Union Européenne, les principes de non discrimination sont inscrits à nos traités lesquels doivent être utilisés comme driver pour une Europe inclusive et égalitaire.
Pour notre formation politique, nous n’accepterons jamais une politique migratoire qui se veut raciste ! Le pacte « asile et migration » ayant d’ailleurs été adopté au niveau européen devra faire l’objet d’un audit à terme afin d évaluer sa correcte implémentation au regard de nos traités ! En cas d’irrespect, nos plaiderons pour une révision de ces textes. J’aimerai également ajouter qu’en cas de crise comme nous les avons connues ces dernières années, nous plaidons pour la mise en oeuvre des directives « protection temporaire » indépendamment de lieu d’où provient la crise. Pour ma formation politique, il ne peut y avoir de deux poids deux mesures. En cas de guerre ou crise majeure, cette directive « protection temporaire » doit intervenir indépendamment de lieu, de l’origine ethnique ou raciale des personnes vulnérables nécessitant une protection temporaire. C’est en concrétisant une politique migratoire fondée sur la solidarité et les valeurs humanistes que nous défendons que l’Europe sociale se concrétisera.
La migration, est une conséquence soit des guerres provoquées par le collectif ouest soit du néocolonialisme qui empêche les pays à s'industrialiser. L'Union dite européenne - qui n'est pas l'Europe aussi longtemps que la plus grande ville d'Europe qu'est Moscou n'en fait pas partie entre autres - avec son traité avec les pays ACP (donc de l'Afrique, des Caraibes et du Pacifique) en porte une grosse responsabilité car elle n'autorise ses pays qu'à exporter des matières premières en UE sans payser des taxes de douanes alors que pour ce qui est transformé les taxes sont élevées. Par exemple il est permis d'exporter des mangues mais pas du jus de mangue, du bauxite mais pas de cuivre. Avec les présidents des différents pays qui obéissaient à l'UE et qui s'enrichissaient avec le systeme de sufacturation et de rétrocommission les peuples étaient perdants. Là où ces présidents ont été renversés comme au Sahel, l'UE a stoppé toute collaboration alors que ces nouveaux gouvernants ne veulent pas s'enrichir mais servir le peuple. Les trois pays de l'AES (Mali, Burkina Faso, Niger) ont déclaré avoir trois priorités: 1) autosuffisance alimentaire pour laquelle il faut aussi transformer certains produits pour moins en jeter (l'exemple des mangues a été donné par le capitaine Traoré lors de sa visite dans la Région des Grands Lacs où il disait qu'il a vu en venant beaucoup de mamans avec des stands pour vendre des mangues jusqu'à ce qu'ils pourrissent et seront jetés. Et il a dit qu'il faudra en transformer une certaine quantité pour ne plus en jeter et pour savoir les consommer plus tard dans l'année.), 2) industrialisation pour créer des postes de travail et avec cela des revenus et un avenir pour les jeunes, 3) rendre le secteur de l'enseignement plus performant et gratuit de la maternelle à l'université. Ce sont les bonnes résolutions, il faudrait que l'UE soutienne cela au lieu de boycotter ces gouvernements populaires. Bien sûr cela rendra la bourgeoisie de l'UE perdante, mais ce sera bien fait ! Avec le développement la pression migratoire se terminera car si les gens voient une perspective dans leur patrie ils ne la quitteront pas. Naturellement il faudra en terminer aussi avec les guerres néo-coloniales (Afghanistan, Iraq, Syrie, Libye, Sudan ...) ! Le mieux serait que l'UE commence à fonctionner comme BRICS: collaboration économique et commerce équitable sans s'immiscer dans les affaires intérieures des pays, sans créer d'armée d'intervention (prévue par le traité de Lisbonne pour intervenir 5.000 km à l'extérieur des frontières de l'UE qui se trouvent actuellement encore dans le Pacifique et en Amérique latine avec les DOM-TOM de la France qui seraient à décoloniser) et de complexe militaire-industriel dans l'UE, de stopper les sanctions anti-russes et ainsi la désindustrialisation ainsi que la politique climatique. Ceci parce que le CO2 n'a aucune influence sur le réchauffement actuel qui est dû au rayonnement plus intense du soleil ces dernières années, tendance qui va se renverser à partir de 2030 pour une période froide de 65 ans (voir pour cela: David Dilley: “Global warming will be dead by 2030” | Tom Nelson Pod #216).